à chaque surprise, c’est la même chose, quand je n’attends plus, quand j’ai décidé d’annuler sa réservation, quand je ne veux plus d’elle, elle vient. Elle prend par devant, sans crainte d’être rejetée car elle est plus forte que la déception, que la passivité, que le rejet lui même. Je parle du vent, de sexe ou d’amour et BANG, elle arrive, avec une image pour support et tout mon corps pour sujet. Alors, rien d’autre ne perce, l’horizon n’a qu’une ligne et la lumière est rayon lourd et brûlant, aveuglant et décapant. La graisse du beurre du bon moment fond et c’est rèche, sec et ridé. La ridule du souvenir soulève les ongles et même gratter ne fait plus mal. Je hais cette influence, cet affluent du fleuve haine, ce canal de la peur. Ma tête se place dans un cul de sac et aucun lapin ne sort plus du chapeau. J’ai même honte de cette angoisse, de l’accueillir au plus profond de mon sein alors que le présent est bon, meilleur. Les bouts de porcelaine s’échappent de mes artères, la bombe à retardement réitère son alarme. Tout résonne, les creux s’évident… Encore cette fois, je serai victime, encore une fois et je te jette aux ordures avec les immondices qui t’ont amenée près de moi… mais l’odeur persiste, la rouille résiste… Je suis rouillée, humide à la surface mais désert dans mes actes de sauvegarde. Je me cache quand je vis mal, je crois que la pression de l’explosion imminente n’est jamais assez forte pour me bouleverser jusqu’à épuisement, je mets les petits bouts de chair dans une jolie boîte à biscuits et les grignote aux quatre-heures. Je veux du jeun, de l’ascète, du vide pour remplir bon, doux et calme… vieillir n’a même p’as l’air de me suffire, mûrir a plutôt l’air de me ternir… rends moi ma décennie, lâche ma jeunesse et fais le mort… je manque trop d’air… même en la plus belle compagnie… je me gâche. je me cash… immobilisme impérial flottant sur ma méduse… et encore, tout ça ne sert encore à rien.

une fois pour toutes!
tu es trop dure avec toi-même. ça t’envenime, et tes images, et tes intérieurs.
tu devrais voler nos yeux, t’y voir dedans.
et,
déménage.
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élevée pour rentrer les yeux, pas dégobiller…
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