Cris tiques 1/2: cinémas

Mes notes de cultures de Culture des 4 dernières semaines 
(cliquez là où ça rougit)

 

Ciné :

 

« Last Days » de Gus Van Sant : j’ai une fâcheuse tendance au fanatisme de groupie et Gus Van Sant est tout de même responsable de nombreuses de mes évasions cérébrales dans ma jeune vie. Ici, dans la famille Pitt, je dis merci Michael pour sa performance de Christ contemporain scarifié sur la croix du commerce humain. L’instabilité des derniers jours d’un enfer sur Terre vue à travers d’un artiste qui vit entre deux mondes, le cul sur un idéal. Ce film m’a bouleversée pour ce qu’il contient d’oppositions entre deux réalités, deux fantasmes… et la notion d’immobilisme au bord du gouffre, comme dans chaque film de GVS est extraordinairement bien relatée : 9/10

 

War of the Worlds de Steven Spielberg: j’ai eu vraiment peur, esthétiquement impressionnant, à la limite de l’épouvante (je suis bon public), imbibé de suspens américain… évidemment, avec tous ce matos de trouille, la dimension visionnaire, politique et universelle de H.G. Wells est bafouée, sa théorie du pré-big bang absolument niée ou évoquée dans le générique, comme si l’émission possible d’idées anti-totalitaires ne pouvait être distribuée… (Question : les américains font-ils des films pour les américains ou ont-ils une volonté de toucher plus loin que leurs fortifications ?) : 6/10

 

« Chocolate Factory » de Tim Burton : c’est encore (après Big Fish et autres décalcomanies cinématographiques), un merveilleux moment qui glisse entre ironie d’adulte joueur et innocence d’enfant trop grandi, les moments dans le monde de Tim Burton sont magiques, fantasmagoriques et drôles. Les références à Kubrick et à Spielberg, à Sheila et B.Devotion ou à Bollywood, des The Monkeys à Peter Pan (ou Michael Jackson) sont les bienvenues. Un délice à déguster sans retenue : 8/10

 

« Star Wars » de l’autre gros con : une daube finie, une démarche commerciale vile, une trahison à la légende primaire de Star Wars, une pub pour de la lingerie féminine pastel, une ode au militarisme, une daube, une daube bourrée d’effets spéciaux sans retour scénaristique… seul intérêt : la dernière scène gore… Qu’il ne nous sorte pas la prochaine trilogie de l’après… 1/10 (par respect pour les millions de $ dépensés, équivalents à la dette « extérieure » du Rwanda.) à revoir : THX 1138, premier et unique film de Lucas qui vaille le détour.

 

« Bin Jip » de
Kim Ki-Duk: film surnommé par mon Homme: Objet Filmé Non Identifié.

Après 40 minutes insupportables d’ambiances de série B coréenne, genre Sankukaï filmé à Miami, une césure libère le spectateur ennuyé et l’emmène dans la poésie, le lyrisme et autres valeurs esthétiques. J’y ai vu une parabole vers la frontière Corée du Nord et Corée du Sud, puisque les deux « parties » du film sont opposées dans ce qu’elles montrent : (en résumé et en gros) richesse/pauvreté, liberté/enfermement, capitalisme/communisme totalitaire, légèreté/lourdeur… je vais donc noter 2/10 pour la première moitié et 8/10 pour la seconde…

 

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