A moi ! A lui ! Aidons nous à réveiller la haine (pour mieux la nier ?)
Abattons nous ! Evidons nous, traversons les maquis… acquis d’espèce ! Raque moi, Equarrisse moi, toi, le bourreau aveugle.
Je suis en amour comme en guerre, contre Moi, contre Lui, je suis son pied de guerre, la première levée, la seconde couchée.
Je combats les combats, je souris sous ses coups bas. Militaire accrochée, lacée de laisses, sifflant au creux des gouffres d’une terre tue et sublimée, je serai valide et patriotique. O toi, le chien des routes cinglantes, aboie moi.
Je reconnais les miens, le mien et mon reflet dans le lac gelé. J’appelle, à laide, aux os. Simulons nos alliances. La neige et le sang fondent sous soleil. Les eaux perdent leur air vague quand on accouche de nos délires. Désirons nous, entre vie et mort, être en guerre comme être entre deux vies. Dévie moi.
Attachons nous aux potences et rêvons de brasiers émérites…
Puis
Après le chaos, le branle bas, la sombre date… La marque rouge sur la croix. Démarquons nous.
Je suis encore bataillée, à la dérive d’Être en amour comme en guerre, le fer contre la peau. Deux champs de basse taille, de corps pétris et d’âmes déchues. Pour que la paix soit l’ultime chant d’action, pour que la réconciliation soit l’unique raison… et que la symbolique union devienne le principe primaire.
Assassinons les meurtres et les devoirs, désertons les ruines, débarquons sur nos dunes…
Armistice dans nos interstices.
Pitance dans nos intermittences.
Suis-je avec lui ou contre lui.
Je suis en amour.
Parfois, aussi Etre en amour comme en guère.
Etre en amour comme en guerre.

