physiognome

Faudrait pas croire que je suis là, derrière les crans, en train d’écrire des choses que je lis avant de les penser.

Faudrait pas croire que je suis vivante, socia(b)le et modérée.

Faudrait pas imaginer UNE SEULE FOIS qu’écrire libère, ça ne vaut rien sur le marché de la misère des mondes.

 

Et puis, ce serait mal adroit de voir en un mot, un autre; dans une idée, d’autres.

Parce que rien n’est aussi lointain que moi. Ici porte la couleur du là.

 

Et l’ailleurs est aussi déluré que désillusionné.

L’esquive en parabole sur le crâne, je grandis peu.

Alors, faudrait pas croire ce que vous lisez, jamais.

 

Et si je me complais dans l’esquive, c’est qu’il y autant de courage à ne pas être qu’à tenter d’exister.