Il faudrait pourtant que j’apprenne à parler aux absents, à insister sur leurs expériences, à renier les ignorances, à varier les indépendances.
l faudrait alors que je me rappelle à la racine, que je me souvienne de ces passés inconnus, il faudrait que je sache enfin que l’exil n’est que planétaire, moins affectif… Il faudrait alors que j’apprenne à communi(qu)er avec les morts, les survivants, rassurer les indécis, visiter les à peu près… je pourrais alors m’initier à l’ampleur, à la profondeur, à l’ivresse d’une connaissance héréditaire ou génétique.
Je pourrais leur parler d’amour et ils m’enseigneraient la douceur, l’échange et le partage.
Je voudrais bien leur annoncer que je suis presque prête à les découvrir, à les regarder, mais jamais, je ne les trouve, à moins que jamais ils ne me cherchent…
Dois je allumer ou éteindre la lumière pour apercevoir?
