Empty Less

À savoir si Ailleurs a plus d’importance qu’en bas, je me dois, en attente, en latence, selon la LOI, l’éthique et autre vie par principe, de me soutenir par l’obligation, l’engagement et la promesse.

Mais si j’avais une parole de chienne ?

Je doute du verbe, du langage, comment pourrais ne pas décharner l’acte, le vivre en branle, en absence.

Et si je ne savais plus qu’aspirer à une vérité aléatoire, tenue par un fil d’Ariane cousu d’air froid ?

 

Chacun y va de sa petite vie tranquillisante, sans se soucier de l’éternelle vengeance de la nature furibonde. J’en suis.

Avec cette lourdeur de l’attente devant le miracle, de l’accablant syndrome de déchéance qui envahit mes mondes, je ne ressens plus qu’un ersatz de désir, lequel se fait attendre plus que le prochain souffle.

À bas les sauveurs, vive les sauveteurs ? Pourtant, avec ma gueule de bouée, j’aurais pu en attraper des pêcheurs d’Islande… moi, femme squelette inuit aux chairs gelées… mon corps banquise s’écroule.

 

Si jamais j’arrive à décoincer mon pouce droit de l’embout du tuba, je tenterais de ne plus me concentrer sur la descente afin d’attraper la prochaine vague ? C’est ce qu’ils diraient s’ils écoutaient l’onde de choc.


A moins que la mer morte ne soit parvenue à couler mes berges, dans ce cas, j’honore un sourire limon et continue à imiter le fossile avec une déconcertante léthargie cérébrale.