accoucheuse

Je suis ce que je peux, presque désolée de n’avoir que mon Soi pour écueil.

Je suis, de tous mes yeux, la possible cible accrochée à la cime.

 

Parait que les oiseaux voient le jour avec le bec,

 

alors je monte la lèvre supérieure, chope le poil pic à glace, tire sur les noeuds de toute la force qu’il m’incombe de produire puis je ris dans l’écho, pour me donner du courage.

Et quand la campagne m’aura redonné paille, sillon et grenier à blés, je m’étendrais sur la coucheuse, tenue par des cintres de métal clair, léchant la poutre maîtresse qui tic tac dans la résidence ténébreuse. Les fermes aux alentours apprivoiseront le loup pour que le rêve ne soit qu’hallucination…

 

Et les agneaux de pieu seront bienveillants.