mère maman

si un jour maman ma mère tu donnais la peau pour héritage à la terre si un soir dans un drap de chancre tu faisais sortie avec rideau madame maman si parfois tu comptes tes doigts pour ta rappeler l’aventure ‘man pour une nuit si tu comprends ma lointaine cordée ombilicale madame si tu prends tes poils pour des souvenirs alors tu seras vieille tu sauras vieille si maman tu jouis la dernière fois en éteignant les lampions tu seras enfin femme maman mère si de claques en déclics tu te rappelles à l’utérus et au sein maman alors je te regarderai mourir avec goût mais je doute que tu saches combien tu n’as pas été mère mère à savoir si tu as vraiment su qu’ils ne te donneraient qu’en pâture maman à savoir si tu n’as jamais cru qu’aux assistants maman et l’amour dans tout ces clans maman tu en diffuses encore pour ceux qui t’ignorent et te comblent de faux si jamais nous ne nous sommes trouvées qu’à l’orée maman tu oublies le creux que tu creusais alors avec tes fêtes des morts tes voyages solitaires tes rêves d’enfant aux doigts coupés ah maman si tu avais ce con à la place du trou c’est qu’il t’aurait fallu réfléchir mère ne pas le remplir de glue quand on rêve de flots tu t’es coincée le corps lequel tu ne voulais pas charnel tu aurais préféré peindre mais tu t’es mise à soigner les autres pour commercer lui Il m’a faite dans toi il a craché son amour lactescent son petit mortier social dans ton vagin démobilisé mais tu as rejeté la greffe moi minuscule bouture au goût de chou si tu te trouves immobile en fin c’est que ton rythme n’a jamais été que sous résignation car tu as feinté la mère amère maman tu as dévié la trajectoire sans mettre l’enceinte avant le gouffre mère il aurait fallu coton quand tu crachais béton tu vois la crainte du haut de ton mètre rabougri attends que madame La Grande Mère te gobe qu’elle te foute un coup de pied dans l’arrière que tu prennes le baluchon du néant et qu’ils t’enfoncent dans la terre tu verras s’il était temps de ne rien faire à vents et contre tout si maman mère tu vois que la fleur que je place sur le marbre est gonflée de dards ne lance pas ton ultime cri comme s’il pleuvait dans ta poitrine relance l’aiguille de l’instant dans mon souvenir plâtre alors le plafond armée de ma cabane de ta plus belle serre pour que notre commémoration se teinte de ciels parce qu’il se peut ma mère maman qu’un jour je pardonne tes leurres qu’un jour je suive un chemin de silence que tu empruntais si pourtant même si ceci maman ne serait que la réplique malade à une bouée gercée lancée à la mère maman balancée à la mer maman même si alors c’est un décret de cession ce serait le plus étonnant présent que le futur pourrait m’offrir maman