L’infidèle soubrette a encore frappé, de sa décimale gonade décadente.
Il convertit la force en entractes et consulte la méprise plutôt que la véracité.
La tique qui lui sert de cerveau n’ouvre plus ses branchies le matin, il use de sa main comme objet pénétrant, ramasse les croquettes et nourrit les chattes béantes.
Elles miaulent de convalescence car il sait le jus, le jouir, le sommet. Lui, au moins, sait trépider.
Mais entre deux rails de trouble et de jaune mousseux de cuvée singulière, elles se souviennent de leur liberté, celle qui leur allait au teint, pourtant.
La fête les contracte, leurs muscles pétris d’envie, elles libèrent les rires à coup de dents astiquées. La Javel dégouline le long de leur poitrine, c’est sûr, elles seront blêmes comme glace et les pilules roses en forme d’étoiles ne sont pas toutes opportunes la nuit.
Pendant celles là, lui serpente d’étages en caves, il avale les livres soyeux, les objets d’étagères et les musiques capricieuses, il roule à dédales véloces et cambre son échine quand on le mâte, dedans sa monture noire. Il mastique les petits corps frêles mais frais, encre quelques mots nouveaux ou beaux sur leur substance et dit qu’il ne chérira qu’elle, son haleine toute chargée de poussière de leurres.
Et pendant ce temps las, la ruine arrive, douce et lancinante. Il la sait affamée, il se sait proie à sa propre perte mais ne sait pas marcher sans son phallus obturant la distance. Un jour, le pli de sa peau ne pourra plus avaler aucune vestale pour combles, et Tout se nourrira d’absence, jusqu’à la dalle (laquelle il voudra choisir teinte et matière, pour ne pas jurer avec son teint de pauvre poire).
© Milady Renoir
(art by Dennis Sibeijn)
et en route pour la France (jusqu’au 7/8)
