petite conversation entre émois

rob wynne almost nothing

comprends moi
je ne sors ni d’école, ni de clans
je fais des choses sans le vouloir et les formOlise quand elles s’accrochent
du journal intime exutoire,je suis presque passée à la pratique automatique
ici, ailleurs, je ne fais qu’écrire
je regarde mes mains tapoter ou griffonner et je les aime quand elles sont ça, des travailleuses abeilles
je n’aime pas les grosses têtes, les grands genoux et les vieux hiboux (chou)
je vis mal en société parlante
je joue avec mes egos, je suis un personnage qui dit « je fais mieux que les autres » mais qui sait « je mens »
pour temps

je suis la faille, une rafale de doutes compulsés en un seul but, exprimer l’intérieur cuir
comme une enfant qui voit le papier peint et qui y lit des contes
donc
restons jeunes, vierges de toute adoration viscérale malsaine
faisons des enfants qui se nourrissent de pissenlits, pas de gueules de loups…
faisons simple, sain…
tu vois, je suis un peu comme toi.

 

(Gilles Deleuze:
« En chacun de nous, il y a comme une ascèse, une partie dirigée contre nous-mêmes. Nous sommes des déserts, mais peuplés de tribus, de faunes et de flores. (…) Et toutes ces peuplades, toutes ces foules, n’empêchent pas le désert, qui est notre ascèse même, au contraire elles l’habitent, elles passent par lui, sur lui. (…) Le désert, l’expérimentation sur soi-même, est notre seule identité, notre chance unique pour toutes les combinaisons qui nous habitent. » (Dialogues, p. 18)

2 commentaires

Les commentaires sont fermés.