Hannah Arendt – Journal de pensée

Sebastien Jacobs La forêt noyée« Aucune nouvelle
de ces jours qui
se consumèrent ensemble
dans la brûlure
et nous blessèrent
(la blessure du sort
devient stigmate,
non cicatrice).

Il n’en serait aucune nouvelle,

Si ton dire
ne le maintenait
(le mot dans le poème
est séjour,
non asile),

Si ce qu’on a vu
concentré dans la douleur,
si la pensée
arrangée dans les sons
énoncée en poème,
puis méditée en chant –
soustraite à la douleur –
n’était scellée pour rester. »

 

Hannah Arendt