l’Envie règne société moderne accusée/acculée l’Envie règne et les symboles intrinsèques de nos questions dissoutes sont enfermés dans les fous JE VEUX Rédigé comme une BIBLORANABBALE expression infantile toute contenue en une résolution indivisible ON achète le corps, l’esprit, le vide et le remplissage J’achète donc je suis (© Barbara Krüger) Tout est possible dans un monde meilleurisé parfait par l’unique petite carte de plastique Qui fait des lignes de conduite à ne plus pouvoir nous laisser renifler l’air. JE SUIS à crédit. JE SUIS une carte sans mémoire. aujourd’hui l’Ennui règne si je ne suis pas distraite (livre, sexe, télé, autres) je lis dans ce que je vois directement sans autre perception que la première, elle-même incluse de la dernière j’ai un œil (mauvais) qui est un seul œil, le second est un caprice organique obsolète il projette un regard dispersé dans l’intention, unique dans l’opinion. Un dessein simplifié, sans autre relation avec lui-même que le mot qui le définit. Aujourd’hui Je suis comme les Autres Dans l’Envie et dans l’Ennui Je persécute mes besoins d’exister En reprenant un peu de sucre glace, un peu de liqueur faite maison JE SUIS une cerise sur le gâteau JE (sur)vis dans un monde poétique par procuration Afin de remplacer le palpable, l’automate, l’élémentaire qui ne me donnerait que le revers de ma médaille NOUS NE SOMMES PAS COMME IL FAUT mieux j’espère une place à l’intérieur Comme avant les idéologies narcissiques Quand la Mort, c’était dieu[1] (comme aujourd’hui) Mais
aujourd’hui
la Vie aussi.
