réponse à quelqu’un (oui, un super titre, hein?)

Vegetables humorIls s’aiment comme des adultes, précis/pressés, circoncis de la langue, en avant ou en arrière, sans variation d’équilibre, parallèlement à la ligne droite longiligne, infiniment morte (puisque déterminée), jamais proches, en même temps qu’eux-mêmes, dans un moule pour deux, dans une moule pour rien,

ils savent qu’ils ne savent pas tout, cela convient pourtant aux besoins quotidiens, dans l’assiette ou dans les chiottes,

ces gens-là, monsieur, disent du mal de ce qui ne leur ressemble pas, heureusement (pour ceux), les clones abondent, dans l’espace et dans leur sens, ils achètent à crédit leur vie, leur mort, leur amour,

par procuration, ils jouissent, par commission, ils adorent adorer;

leurs doigts dénoncent mais ne fouillent pas, même pas les antres sacrées, déclarées ou mystérieuses,

il faut croire à leur appartement témoin, réceptacle de leur vide, contenant sans vision, juste leur espace physique marqué d’urine froide, digne d’un horizon plat comme l’électrocardiogramme d’une courge…

ils sont une église de puttini aux sexes plaqués or, sans ‘axis mundi’ pour rappeler la verticalité du singe – le feu est un acquis pour ceux qui ne connaissent pas le froid…
il faudra un tas de mille de leurs cadavres, identiques en tous points, pour former un seul être de chairs, une âme conquérante et une intuition, car de pressentiment, ils n’ont que celui de la minute qui est déjà là, jamais de celle qui arrive (et qui risque un soir, de ne jamais plus arriver, mais ils ne peuvent/veulent s’en inquiéter).

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