le manque ne me manque pas

sven prim - square womanil y a la structure, le comble de l’ordre qui ressemble à l’instinct de survie. Je veux organiser, nidifier, teinter le décor. Je veux marquer le temps, de haut en bas, passer de l’ordre à la facilité, sans pourtant relier les points avec paresse.

J’aime l’idée d’être quelqu’un d’ordonné, dans le statut psychologique de la stabilité. Pas que le contrôle ne satisfasse aucun orgasme, bien sûr, mais que la vision cesse d’être perturbée par les indélicatesses du hasard. J’aime que ma paresse soit méritée, pas primale dans mon moTus operandi.

J’aime que mes pieds touchent terre et que ce soient les racines qui se perdent, pas mes cheveux.
je crois que la grossesse, l’établissement de ce nouveau Monde, que cet être levure en moi ne gonfle que pour me ramener à la Vie, justement, comme une excuse que je me serais donner pour une épreuve par le feu contenu dans un foyer dans une maison avec une clé dont je connais le code.

Je suis heureuse d’être cet être aujourd’hui, au delà des angoisses répétitives, rébarbatives, petits tremplins noirs de ma "créativité" (c’est ce qui se dit en privé par ici badebec_rabelais@yahoo.co.uk ). Je suis contente qu’à 33 ans et 2 mois et 12 jours, je sois capable de reconnaître un Je sans porter les variations comme des flambeaux.

Aucun clan ne facilite la tâche, aucune connaissance ne me fait envisager le repli, je suis donc une femme en convalescence, sans demande de retirer le plâtre, juste que mon lit puisse avoir deux vues: un miroir et un panorama plus grand que mon oeil.