
je joue à Kakaoké dans un bar albanais, avec un micro jaune playskool dans le derrière, une coupe de blonde qui crie dans les séries Z et une envie de me faire prendre par des nains lubriques…
quand je n’écris pas, je donne du pain aux moules et du crin aux pontes de l’incommunicabilité. Je ne parle toujours pas au téléphone mais je sens bien qu’on m’appelle. Je suis coincée entre mes doigts, le corps pétri de miroirs. L’image poétique sauve ma logorrhée, je ne dis rien, et déjà, je dis tout.
Je change peu de culotte, je dis je pour jouir, j’ai le sexe dans la gorge, quand je n’écris pas, je suis peine.
Gloire aux Godes qui fonctionnent avec des piles rechargeables.
Glaire à ceux qui ont bien voulu me baiser sous le comptoir.
Qu’on dise à patrice le cantonnier, à ahmed le serrurier, à michel le barman, à guy le petit fonctionaire que chaque fois qu’ils ont dit « j’ai envie d’une grosse », j’ai aimé me rendre utile. Matière Noble, que dit le psy, je suis une matière noble.
Quand je n’écris pas, je repense aux livrets A5 porno placés dans le rangement métallique à droite du distributeur de chewing gums. J’allais mettre ma main dans tout après que la caisse ait été compté. J’ai bu du Tropico pour feinter l’ennemi.
La vérité sort du cul des enfants?
je vous raconterais bien mes pets et mes trous, mais j’ai des nouilles au beurre cuit sur le feu…*
(l’image a été trouvée après, je vous dis)
* dis, tu te branleras pour moi?
