
Milan Kundera dit que la vitesse, le démon de la vitesse, est souvent associée à l’oubli, à l’évitement, alors que la lenteur l’est à la mémoire, à la confrontation. Nous bougeons lentement lorsque nous voulons nous écouter, écouter les autres, et le monde qui nous entoure. Nous bougeons lentement lorsque nous voulons nous confronter à nous mêmes. La ruée de la vie contemporaine anéantit notre faculté d’observer, d’entendre, de faire un pas en arrière et de nous émerveiller, de méditer. Notre société, dit Kundera, veut souffler la minuscule flamme vacillante de la mémoire, pour l’éteindre.
Extrait de l’âne de Schubert de Andy Merrifield, actuellement en lecture après 22h22, merci.
(illustration des pieds de C.)
