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Quoi ? – Colloque Thème ? – Marchandisation des corps : Ouvrons le débat ! Quand ? – Jeudi 26 mai 2011 de 13h30 à 17h00 Où ? – Centre d’Action Laïque – Campus de la Plaine – ULB – Accès 2 , av A. Fraiteur, 1050 Bruxelles Avec qui ? – Pascale Maquestiau, le Monde selon les Femmes, Pierrette Pape, Policy Officer au Lobby Européen des Femmes, Marie Vermeiren, réalisatrice du film « Pas à vendre » PAF : 3 € Le Librex et Le Monde selon Les Femmes vous invitent à venir réfléchir sur cette question sociétale importante qui nous concerne tous: la marchandisation des corps conduit à une exploitation quotidienne, croissante et généralisée de la personne humaine. Cette Marchandisation des corps bénéficie d’une toute puissante impunité, au nom de mythes et de stéréotypes qu’il nous appartient de casser. Au cours du colloque qui se déroulera tout au long de l’après-midi, Pascale Maquestiau vous présentera une enquête sur l’hypersexualisation de la société. A partir d’un film réalisé par Marie Vermeiren, nous essaierons de comprendre le paysage de la prostitution en Belgique, avec Pascale Maquestiau, mais plus largement en Europe, avec Pierrette Pape. Enfin, nous analyserons les stratégies mises en oeuvre par des groupes de femmes contre le système prostitutionnel. |
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Magazines, radio, internet, télévision, les allusions au sexe sont partout dans notre société… La moindre publicité en utilise, tout du moins le corps féminin pour mettre le produit en avant. Les femmes sont les premières touchées par cette banalisation d’image de leur corps et de la sexualité. Nous sommes dans une ère de provocation érotique, d’une sollicitation sexuelle permanente. L’époque n’est plus à la suggestion, mais plutôt à l’exhibition et à l’ordonnance de normes à suivre. Pour être bien dans sa peau, être in et échapper à la ringardise, il faut adopter de nouvelles pratiques sexuelles et consommer les produits de l’industrie du sexe : films, gadgets sexuels, prostitution etc. Il faut oser tout essayer… Bien sûr, les jeunes n’échappent pas à ce phénomène. Au moment de leur vie où la construction identitaire est la plus forte, ils et elles sont entouré(e)s de messages à caractère sexuel et encouragé(e)s à la pratique. Tous ces éléments combinés amènent les jeunes à avoir une vision déformée de la sexualité ainsi qu’à adopter des comportements qui ne correspondent pas à leur âge. Leurs idoles, Internet, la télévision leur proposent des modèles basés sur la sexualité qu’ils et elles peuvent aisément copier grâce aux produits qui leurs sont tout spécialement dédiés. Ces enfants érotisés, qui risquent de devenir des enfants consommables, des enfants marchandises sexuelles, sont également des consommateurs de pornographie, volontaires ou non. Il existe une contradiction inquiétante dans notre société actuelle qui, d’un côté, prône les valeurs de liberté et de respect des droits humains, mais qui, d’un autre côté, transforme tout (y compris les êtres humains) en produit de consommation et place l’argent au coeur de tous les rapports socio-économiques. Ainsi, récupérée par l’économie de marché, la libération sexuelle des années 70 a en partie abouti à faire du sexe un objet consommable qui s’achète et se vend : l’hypersexualisation, la banalisation des comportements sexuels et la marchandisation du corps font partie de nos modes de fonctionnement actuels. A travers la notion de service sexuel, notre société accrédite de plus en plus l’idée que le sexe/marchandise est une donnée indiscutable de l’économie moderne. En banalisant la prostitution, elle fait des prostitué(e)s des produits de consommation, mais loin de s’arrêter là, elle entraîne femmes, enfants, jeunes gens dans le sillage de l’industrie mondialisée du sexe. Industrie où seul compte l’argent, le pouvoir et la possession, qui fait fi des violences, des souffrances des injustices dont sont victimes les personnes marchandisées. Quant aux « clients », rien ne les pousse à réfléchir à leur acte, dans la mesure où l’argent constitue un moyen de se dédouaner, d’acquérir un droit à l’irresponsabilité et à l’indifférence vis-à-vis d’autrui. « J’ai payé, j’ai tous les droits.« Programme I / Introduction
Pause café II / Paysage de la prostitution : Quels constats , quels outils ?
Débat III / Stratégies des groupes de femmes contre le système prostitutionnel
Organisation : Pascale De Boeck et Pascale Maquestiau |
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