En chaque pays, le capital cherche à maîtriser les travailleurs ; de même, sur le plus grand marché du monde, le capital, accru démesurément, insoucieux de toutes les anciennes frontières, tente de faire œuvrer à son profit la masse des producteurs et s’assurer tous les consommateurs du globe, sauvages et barbares aussi bien que civilisés. Le capitalisme déstructure l’harmonie naturelle et sociale, il réduit la planète à un gisement, l’humanité à un marché.
Elisée Reclus
L’Anarchie (1894-1896)
