Serpente à sonnets

« Ronde noire »

 

Quand la pratique d’avides, d’insolubles assommoirs

Matrice amoureuse avale sa carapace brune,

Sertie de haines, chutant dans le grand entonnoir

Débute sans cesse la valse cadencée des rancunes

 

L’homme accablé par la diabolique ronde

Perpétue jusqu’aux extrêmes son sombre délit

Il subit, moribond, les deux faces de ce monde

Puis boit la substance de son âme jusqu’à la lie

 

Poursuivi par son ombre jusqu’au dernier mouroir

L’homme s’affaiblit devant la rage opportune

Voit rejaillir ses feux devant l’encensoir

Quand l’attachement triomphe au sommet d’aucune

 

Passion, amertume, se donnent à une vagabonde

Seul le regret impose sa trace vide dans le lit

Déchirant le temps, ultime patrie furibonde

Tout, à sang et à soif, une écorce sans vie.

 

© Milady Renoir

 

 

Pour Ça, un remède fabuleux :