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Zarathoustra Variations de la Cie Ariadone & Carlotta Ikeda de Ko Murobushi et Carlotta Ikeda
Présentation & Photos

Zarathoustra Variations En 1980, nous découvrions au 140 cette discipline chorégraphique née du mouvement étudiant des années 70 à Tokyo. En conflit avoué avec les arts traditionnels japonais, du Nô au Kabuki. Ils s’appelaient Sankai Juku, Ariadone, un art qui découlait de l’enseignement du vieux maître, Kazuo Oono. Que l’on vit danser au théâtre 140 à l’âge de 80 ans !
Mais celles-ci et ceux-là pratiquent une même technique révolutionnaire pour ne pas dire tout-à-fait la même chose.
Kazuo Oono, c’était la mémoire, Sankai Juku et Amagatsu, une ode quasi religieuse à l’univers masculin et Ariadone, la complexité, la beauté-laideur et l’hystérie de la femme livrée au carcan d’une culture millénaire.

Le bûto, assez mal jugé par l’aristocratie japonaise, est né dans des lieux marginaux, des cabarets, des arrière-salles. Il utilise délibérément le mauvais goût mais pour le transcender, la musique des rues, le show en tant que matériau, objet de transformation.

Aussi l’Europe des années 68 s’y est reconnue dans son ouverture multiple au langage du corps. Carlotta Ikeda vient fêter ses soixante ans au 140, avec ses six nouvelles danseuses. A cette occasion, elle renoue des liens avec Ko Murobushi, co-auteur de son premier spectacle. Et son solo aux lenteurs sublimes vous est proposé comme une pure méditation.


Jo Dekmine :
“Visuellement splendide, avec cette robe rouge sang sous les projecteurs, avec un miroir comme horizon, avec ces cascades de sable sur les corps nus des femmes, en sept tableaux, la pièce ne semble procéder d’aucune dramaturgie. Les images s’enchaînent, les corps grimacent. Une étrange torpeur saisit, qui fait perdre et le sens et la durée et l’exigence de logique. On accepte aussi bien ces sorcières très drôles et grotesques, que cette figure féminine et solitaire, abandonnée sous la lumière dans une lenteur hiératique. La force de cette pièce est là, en ce qu’elle n’est pas complètement un spectacle, mais aussi une expérience de plongée dans l’ambiguïté des corps, attirante et repoussante à la fois, sans pour autant renoncer à être un spectacle.”
 
 
dank u p.