« Il hurle, il crie, il gémit, il gigote, et tous les deux ils hurlent, ils crient, ils gémissent et s’éloignent, ils se rejoignent, ils s’éloignent, se rejoignent, et ça brille dans les peaux, sous les peaux, c’est de la chaleur et ça les rend fous au rythme du sexe qui pénètre le sexe et le fouille, ils gémissent, ils se cambrent, les corps se cambrent, obéissent à eux-mêmes, ils appellent, implorent, attendent de l’autre d’être entièrement, pleinement, (…) ils jouissent ensemble et meurent ensemble, parce que les corps se vident, les vident, renversent, un éclair, un éclat, un éparpillement qui les tue, et à ce moment-là, exact, de l’éparpillement des deux il lui dit, il lui hurle je t’aime, parce qu’à ce moment-là c’est vrai. À ce moment-là, juste à ce moment-là, c’est toujours vrai. »
Mon amour – Emmanuel Adely