il faut toujours regarder la chair de près, la toucher avec la main entière, sentir le chaud au fond des narines, avoir les yeux qui piquent, entrevoir la fumée se condenser en l’air, palper la peau vriller, et sentir l’âcreté du sang. Toute implosion est saine quand il s’agit de changement, de révolution, d »indice de virage. L’espace aura beau tirer sur les liens du corps, déranger les données géométriques, balader l’asymétrie et la gêne dans les mêmes interstices, il faut toujours regarder l’intérieur de très près. Et chacune des pièces manquantes, chacun des morceaux évincés (car on perd toujours un peu de soi dans les déluges) revendiquera l’existence comme une feuille morte, son arbre.