image

vanités

« L’image est une mise à mort. On convoque des ombres dans le soir. Et soi-même l’on devient une ombre parmi elles. Il faut bien qu’il en soit ainsi. L’apparence s’efface déjà. Un flou vient sur les traits. Ceux-ci prennent la pâleur et la lourdeur d’un masque mortuaire. On acquiert alors la physionomie exacte de celui qu’on deviendra, de celui que, de toute éternité, l’on a été. Toute photographie juste de soi est ainsi une « vanité » qui dit la vérité.« 

Philippe Forest.
(in Olivier Roller, Face/s/, Paris, Argol, 2007, p. 213)
(merci jean-Michel D.)