Latran IV observe les sacrements dont la confession, et aussi l’eucharistie : le décret Utriusque sexus impose la confession et la communion annuelles à tous les laïcs parvenus à l’âge de discrétion (annos discretionis : l’âge auquel on distingue le bien du mal) ou l’âge de raison. Il instaure la confession auriculaire (à l’oreille du prêtre) en remplacement de la confession publique, rare et réservée aux actes graves et connus de tous. Ce canon n’a jamais cessé d’être appliqué par l’Eglise catholique.
La qualité du mariage est mise en exergue comme l’un des sept sacrements et définie comme l’union de deux volontés plus que comme celle de deux corps. Cela signifie que le mariagene peut être dissout que par la mort. La législation à ce sujet est affinée : la parenté minimale est ramenée à 4 degrés (au lieu de 7 depuis la réforme grégorienne), les bans deviennent obligatoires. Les évêques conciliaires n’autorisent que les mariages pour lesquels les deux conjoints, l’homme et la femme, ont publiquement exprimé leur consentement.
Le canon 62 règlemente la vénération des reliques. Il est interdit d’en vendre et d’en proposer de nouvelles sans autorisation du pape. Les récits de « faux » miracles sont interdits.
Enfin, dans le domaine judiciaire, l’ordalie (ou jugement de Dieu) est interdite.