souvenirs postérieurs

i'll give her a smile
Je me souviendrai de ce regard qui ment, de cette annonce par le faux, prêcheur de pacotille, je me souviendrai de cette oreille bouchée, sans épaule, je me souviendrai exactement du sentiment puisque tes mots sont en filigranes de ton absence, je me souviendrai de ton assise et de ton surplus angoissant, je me souviendrai de cette posture divine que tu emploies à chaque fois que le leurre te prend, je me souviendrai de ce un auquel tu ne crois finalement pas, puisque tu penses être le seul à, je me souviendrai combien tu joues à mort qui peut, je me souviendrai de cet état qui me procure l’amour et le rejet exactement au même point de chute quand tu avances ta main contre mon corps, je me souviendrai qu’hier encore tes déclarations faisaient mouche, je me souviendrai que quand tu dis futur, tu mens, quand tu dis passé, tu mens, quand tu dis présent, tu mens, bien sûr le monde n’y peut rien ou alors tout est de sa faute ou alors rien n’est visible ou alors dire qu’il ne faut rien dire, juste expier/expulser d’un coup de rein, oublier ensuite le sperme qui sèche, rien n’a d’importance, sauf le magma d’ennui de cette vie que tu as parfois tant rejetée et que tu sembles porter aux nues aujourd’hui avec cette bienséance du démon voyageur, je me souviendrai que quand je respire ton aisselle, il me faudra laisser pisser le sang dans la rigole, et en rire, justement.