New on shelves (congé sans solde)

je vais mieux. presque un tri-Mestre de force noire et rouge.

Aidée par peu. Une fois sans pareil. Esseulée, un peu. Une fois encore.

je ne vis pas avec le sourire, non, mais le besoin ralenti par l’envie, je deviens, redeviens, suis plus à même de ne rien faire, d’être dans la douceur du rien, sans que le vide se greffe.

Bien sûr, les dates anniversaire, les manques, les choses encore à dire sont là, perpétuelles petites grenouilles dans la mare.

MAIS

il y a une forme de pesanteur commune à la présence, à la vision du monde vu d’en bas, qui me va mieux.

finalement, c’est avec cette présence au rien, présence au peu que je ressens le plus de vie.

bien sûr, mon caractère est de ceux qui jaillissent et qui dissimulent, empêtré qu’ils sont d’avoir tant jailli.

The Glue Society, Creative Collective.
Là, le geyser coule comme un ru.

je me sens en gravité sans gravité pourrais-je ajouter si je parlais pieu.

je cherche des films BDSM dans des églises en travaux, j’accueille chez moi une super nana qui créée à Toulouse des habitats collectifs (souci de la transmission intergénérationnelle sous une éthique écolo (pas bobo) et de l’autonomie par le contexte de la maison pour tous) et qui est une « adepte » de Lipman, j’emmène ma coloc parfois ignorée dans une soirée pour jeunes, je vais danser seule sur Norma Loy, je vide mes pièces de vie et place dans la cave ce qui sera vendu, je vois uniquement les gens qui me font du bien, bon et demande aux autres de ne pas attendre, de ne pas venir, mais je suis claire, si claire qu’ils s’éloignent, je ne cherche pas, je ne trouve pas non plus, je ne cherche pas à trouver.

je me sens exilée, je veux voyager avec l’idée de l’errance dans la veine, je reste bien sûr attachée à certaines addictions, bien sûr, le virage radical ne me va pas, je le crains chez l’autre donc ne le conçois pas comme solution pour moi, je ne vois pas le revirement de situation en une nano-seconde comme une évidence propre, mais je laisse faire, je me laisse approcher tout en disant, attention je suis sensible. 

et cette mélancolie, cette absence au monde qui me rendent parfois si encombrée, je lui parle à l’oreille et lui demande de bronzer un peu.

 

Let the Sunshine… in.