storyboard #16

 

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il y a à peine 8 minutes, j’ai cherché le nom de deux « amoureux » d’adolescence sur un réseau universel peu humaniste. garçons d’amours unilatéraux.
l’un des deux était un piètre chevalier. je l’avais soulagé dans un bus en allant en voyage scolaire en RDA. le faire gicler contre mon anorak avant une visite de Buchenwald aurait fait ricaner quelques Freudiens. il m’a un soir rejoint dans ce lit superposé d’auberge de jeunesse pendant que mes « copines » faisaient le guet.
je l’ai soulagé à nouveau mais cette fois, il avait ajouté sa langue dans ma bouche. j’avais cru ardemment que c’était le geste d’amour le plus jenesaisquoi qu’on puisse recevoir. jusqu’au lendemain où l’histoire se termine beaucoup moins bien.

 

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et O. M. le basketballeur/footballeur/baseballeur/rugbymanneur. il était un ours brun, doté d’un rire geyser. un jour qu’il s’est ouvert la gorge en tombant sur le grillage, deux filles de ma classe sont tombées dans les pommes de chagrin. quelle déception de ne pas être une seule sur son fil. je souhaitais lui montrer mes seins « par inadvertance » lorsque nous jouions dans la même équipe de sport. j’étais toujours à la pointe de mon envie, à chaque douche, à chaque course vers les vestiaires, à chaque espace entre deux cours.
un rêve trop américain en somme.

 

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entre mes doigts, un jour, un sexe à peine rosi par la vie que j’ai tourné jusqu’au rouge.
je m’en souviens tout à fait, il n’avait rien demandé. enfin, pas tant.