les fins d’années et les boulets de canon dans le coeur, à force de bilans, d’élans et d’envies d’en finir et d’en commencer, voilà qu’on s’y met malgré soi.
J’ai compris ces dernières semaines comment être deux s’applique. Il ne suffit pas d’avoir été deux pour faire un troisième et de dire, on a été deux et celui qu’on a fait sera le troisième.
Au delà de ce qui arrive aux deux du début, le troisième arrive, d’accord et c’est une équation à sans cesse reconsidérer. On le sait.
La vie, banale ou singulière la vie, on l’adapte avec son quotidien et ses projections d’avenir de sorte que soi vive, survive, avive, avise, révise en fonction de l’autre qui est sorti de soi. celui pour qui on fait, on est, on a.
On pense que c’est un (soi) plus un (l’autre, « petit ») et que le deux n’est adéquat que dans les relations amoureuses, qu’elles soient horizontales ou pyramidales, que ce second, troisième arrivé, est un apprenti, un particulier mais pas un égal dans la place qu’il prend, veut prendre dans sa vie.
Et puis, voilà, à un moment, ça marche pas le un plus un avec celui là – qui ressemble à l’autre mais le différencie par sa nouveauté, son entièreté et l’identité qu’il acquiert en grandissant, justement à côté de soi – et il faut ajuster le nombre à deux, un plus un.
Je décide lentement d’être à parts égales avec ce petit de moi, à lui et à moi, en lui et en moi, d’être dans un système binaire, qui alterne selon les moyens et les moments. Lui est. Je suis. Nous sommes.
C’est con d’avoir l’évidence lente… mais je l’écris ici pour marquer mon coup.