quand je n’arrive pas à baiser, je fais la poupée porno, je crève les antres avec mes doigts durcis, je fais la baudruche vibrante, je dis « OUI » comme je dirais « NON ». Je ne suis qu’un montage plastique. J‘imagine le sperme en limonade, je fais de la menthe avec ma salive et je touille avec un parasol en petit bois de cure-dents. J’aime les couleurs que la douleur fait venir dans mes yeux, le kaléïdoscope vascille, attention, il va jouir. Et moi, je fais l’âne qui rue, pour faire sauter les cellules dans mon sexe. Tout va gicler, je ferme les yeux pour éviter que les paupières collent. Il jouit. Alors je pétille avec mes cheveux soyeux, mes cuisses fermes, mes orifices tout ronds sous mon joli chapeau blond.
Je fais la poupée porno, sans complexe, ni vibration essentielle. Je fais plaisir à Noël, les jours de sortie, aux pique-niques, et dans les bals. Je souris quand on me plotte, je remercie avec la croupe docile quand on m’encule, je suis comme ça, une poupée porno, gentille, ouverte et radicalement froide.