une mante religieuse contre le front, posée là, entre mes tempes comme une gardienne de raison. poésie d’une nature en dérive. comment de sa branche, a t-elle préféré mon crâne chaud mais creux. je me surprends à l’envier de pouvoir sauter partout sans se demander si l’atterrissage vaut l’envol.
sur ma table de chevet, quelques objets morts, quelques bribes d’animaux, quelques membres d’insectes. des cheveux de puttini et d’hommes si peu mûrs. Un visiteur dit OH un cabinet des curiosités ou un miroir aux alouettes ou un étang de vanités… un trou du cul du monde, oui!
après l’orgasme mano solo, j’aime me lever d’un coup, étourdie, enrobée de malaise, encore sous l’étreinte du vertige, et faire quelque chose de pragmatique, comme épousseter ou courir vers un brin de vaisselle ou encore marcher les jambes adjacentes, serrées et malhabiles, allant, revenant d’un point B vers un point A, sans but, marcher si fort que l’écho retentisse dans mes malléoles grippées.