dream is no reality

la nuit, je mens moins.

une colocation dans un patelin. une petite maison avec deux étages partagée entre moi et une autre nana, inconnue.

les propriétaires m’emmènent un jour dans la campagne. je reconnais un lieu (réel) où j’ai rencontré un dolmen (en Dordogne l’été dernier). Je compte les emmener mais sur le chemin, ils me forcent à prendre à droite alors que le dolmen est à gauche. Une église de facture moderne, plutôt de genre protestant limite kitsch américain. Une fête est donnée, des gens sortent de l’église en chantant des chants presque militaires. A la fin du cortège, des handicapés mentaux, moteurs et des freaks. Tous chantent. Mes proprios m’embarquent dans la salle des fêtes adjacente. De grandes tablées de gens blonds, dans des uniformes. Je ressens une violence dans la façon qu’ils sont attablés, qu’ils chantent, qu’ils s’entretiennent entre eux. Puis, leur chant devient clair, des chants nazis honorant des bourreaux, des noms d’officiers allemands et prêchant pour une suprématie des Jaffen, peuple prêt à conquérir le monde sous le sceau de la mort de ceux qui ne méritent plus de vivre. La « fête » se déroule. Je suis coincée dans un coin de la salle et n’ose bouger. Mes proprios descident de partir, je monte avec eux dans une petite voiture orange (du type de celle de mes parents quand j’avais deux ans). Ma coloc est avec moi, elle a dansé et chanté avec eux. Elle m’était déjà insupportable avant cet épisode (prenant mes affaires, utilisant mes poêles en les abîmant, usant mes draps, mangeant mes crêmes à la vanille). Ils me demandent ce que j’ai pensé, je n’ose à peine dire mon choc, je n’ose m’exprimer, je n’ose rétorquer, je fuis le conflit en précisant que j’ai le droit d’avoir des opinions différentes des leurs, mais je sens que je dis ça pour m’extirper de qqch de rude, je crains pour les jours à venir, devrais-je déménager? fuir? que vais-je devoir affronter dans les jours à venir. Je sue beaucoup, je sens mon corps fébrile, comme drogué. Je sors de la voiture malhabilement. Le sol, d’habitude mouillé, boueaux est sec, comme de la terre battue. Je pose le pied à terre et mes chaussures remuent ce sable ocre.

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