Terre, Désir.
La Terre a toujours eu ce fameux penchant pour la fusion. Naissante, mortelle, radicale, sublimée. Union sacrée. Elle et ce principe s’animent sans jamais convaincre l’autre qu’une sera victorieuse.
La Terre a la mémoire des strates et des conjonctions, mais finalement peu d’emphase avec ce qui lui correspond au plus profond de ses entraves, le mouvement, cet aller retour entre ça et ça.
Il a y eu le temps et le vide pour que chaque espace se valide, s’autonomise, s’hallucine. Et tout autour de ces amalgames, entre néant et substance, le désir augmente.
De plus en plus vivace, l’exigence de n’être que par le corps et l’impulsion plonge la Terre dans une implacable réalité : exister pour tout et par tout.
S’il devait une nuit n’exister plus rien d’autre que le domaine de l’immobilité, la Terre serait plongée dans sa fange, anéantie attendant que le creux avance. L’attente du désir n’a rien de prospère.
Espérons que ce désir, dieu sur la Terre, ne se soumette jamais au chantage d’être ou ne plus être.
© Milady Renoir – Juillet 2012
Un autre texte issu de mon oeil posé sur une photo de Martine Cornil, de ceux (textes) et celles (photos) qui n’ont pas été choisi pour le livre Bords de Mondes.