il y aura toujours ces herbes dans les jardins en creux
dans les rêveries vagabondes
entre deux trous de pots d’échappement
et des peaux à ignorer un peu pour mieux lécher
et des inconvenantes délicatesses
et des incommensurables désirs à ne pas être là
et des injonctions du monde en guise d’interstices
et ces cordes sur lesquelles on tire comme des pendus
et ces liens pour lesquels on ne dirait plus rien
et ces exactitudes dont les corps ne foutent
et ces silences qui virevoltent jusqu’à tuer le pas
et les permissions qu’on oublie parce que nous ne sommes plus des gamins
et les sorties de secours terriers trop petits pour nos corps
et rien ne lâche
et tout est lâche
et la pugnacité du végétal
et la véracité de l’animal
et l’inconditionnelle mesure que l’humain aime trop la mort.