
il fait gris
tout le monde n’est pas orphelin
pléthore de lacs de ouin-ouin
kyrielle de larmes d’ovins
vol de grandes volailles blanches
vol à l’étalage entre librairie et quincaillerie
pas d’outils appropriés
la lutte dans la cave
aucun espoir dans le grenier
des prostrations morbides
les ciels sont sales, les fenêtres feutrées
quelques élus concierges manigancent
foules, cohues, moules, voûtes
quelques nous sommes
beaucoup de nous ne sommes pas
des papiers inertes collés aux écrans allumés
les fruits coûtent cher
la poésie rapporte peu
des poumons irréparables grésillent
nous aurions besoin d’une pincée d’avenir
pourtant cependant malgré dorénavant
encore plus de provocation envers la terre
durer sans ruiner, qui veut?
ne plus grimer, ne plus dominer,
comment pourrions-nous devenir tolérables?
Automne 2020