Compte-rendu de la 72ème soirée filles avec un cerveau (chacune) du 30 janvier chez Barbara (Mons) et invitation à la (ANNULEE) du 13 mars chez Maco (@La Louvière) & 73ème (annulée aussi) du 15 avril chez Linda (Houdeng)

Maco: Un tarot psycho-magique, oracle de cartes bienveillantes et un extrait de Caliban et la sorcière, essai de Silvia Federeci: « La magie était […] un obstacle à la rationalisation du procès de travail et une menace pour l’établissement du principe de responsabilité individuelle. En outre, [elle] paraissait être une forme de refus du travail, d’insubordination, et un instrument de résistance au pouvoir par la base. Le monde devait être “désenchanté” pour être dominé. »

https://www.youtube.com/watch?v=WzWjOqif9vY

Caliban? « Personnage dont l’apparence grossière rebute la vue. Une vieille paysanne, espèce de caliban femelle (Balzac, La Peau de chagrin,1831, p. 17): « Et dans l’obscurité, de cette grosse face jordanesque, rougeoyante de la lumière crue de la chandelle, qui en fait saillir la chair épaisse et les verrues, (…) s’échappent des observations, des pensées pleines de profondeur, des ironies, des paradoxes presque de génie. Dans le caliban apparaît l’homme que je soupçonnais : une fine intelligence dans une grosse enveloppe matérielle. » E. et J. de Goncourt, Journal, 1870
Étymol. et Hist. 1831, supra. Du nom propre Caliban, personnage de La Tempête de Shakespeare, esclave sauvage et difforme, rusé, symbolisant la force brutale obligée d’obéir à une force supérieure (Ariel).

Caroline: La danse des grandsmères. Clarissa Pinkola-Estés, offert à Caroline par Laurence qui ne peut pas être là: Dans le droit fil de Femmes qui courent avec les loups. Grands-mères comme « passeuses », guides pour les jeunes générations et les autres: « Quand quelqu’un vit vraiment, les autres en font autant. » & « Etre jeune dans sa vieillesse, vieille dans sa jeunesse ». Clarissa Pinkola-Estès revisite certains mythes et archétypes, évoque sa propre histoire familiale, reprends des thèmes comme celui de la guérison, de la renaissance, de l’arbre, et rédige des textes de prières pour toutes les femmes, toutes les « arbres-filles » (terme sorti lors d’une micro bibliomancie).
ET les fonctions sociales, physiques, psychiques des larmes et de leurs représentations et interprétations.

ET aussi, la lactation, l’allaitement de la mère qui ne porte pas l’enfant dans un couple homoparental lesbien. Un mémoire sur le sujet, ici. Et les hommes peuvent allaiter, aussi.

ET « l’empire du silence », film réalisé par Thierry Michel, et la suite avec l’accusation de plagiat par Balufu Bakupa-Kanyinda, le réalisateur congolais sur son documentaire documentaire intitulé « Congo ! Le Silence des Crimes Oubliés », posté par lui-même il y a qqs jours ici.

Et aussi, pratiques des enjeux thérapeutiques: à quand l’exercice de la décolonisation et quelques (trop nombreuses) autres désaliénations des dominations patriarcoloniales. (Une approche possible de Paul B. Preciado in Je suis un monstre qui vous parle).


Rebecca: des petits chaussons rouges d’une des poupées de l’enfance, récupérés dans le sac de la donnerie préparé par une de ses filles. Tricot précis de la grand-mère Georgina, techniques complexes et autodidactes, soin de la transmission et des rituels infra-familiaux.


Pascaline: Photo d’elle et de sa fille, emmitouflée par le récit du mariage à 22 ans et le divorce à 24 ans, tout ça dans un contexte d’exil forcé du Rwanda vers l’Afrique du Sud.
Dans l’exercice d’une « transmission » (injonction), une femme plus âgée, bordée d’une morale d’une église sectaire, profère une phrase qui lui fera peur jusqu’à l’âge de 30 ans. Anti-prophétie! Puisqu’à 30 ans, la vie de Pascaline aura pris de très différents chemins que l’anathème « promis », grâce, entre autres rencontres et déterminations, à un livre « sauveur » : « vos zones erronées »du Dr Wayne W. Dyer. Toute cette capacité de survie lui permettra une sortie radicale de toute une série d’injonctions sociales et psychiques.
ET un texte kasàlà écrit par une des sœurs célébrant les multiples résistances et résiliences de Pascaline, lu à plusieurs voix ce dimanche.
ET des pleurs parmi nos corps, autorisés.

Barbara: Dorothée Dussy : Le berceau des dominations. Anthropologie de l’inceste, premier livre d’une trilogie consacrée à « l’ordre social incestueux ». L’ouvrage étudie les « incesteurs » tandis que les deux prochains seront consacrés aux « incestées » et à la construction de leur subjectivité d’une part, et, d’autre part, au traitement des rares affaires qui parviennent devant les tribunaux et aux divers « procédés de légitimation du silence à l’échelle des sociétés et des institutions ».

https://www.facebook.com/watch/?v=251712719465189

ET « Ou peut-être une nuit », podcast en six épisodes, produit par le studio Louie Media, où il est question d’inceste, à travers des témoignages de victimes, dont Charlotte Pudlowski, co-fondatrice de Louie Media et réalisatrice de cette série.

ET le travail de Bruno Clavier et la possibilité de la non-guérison

ET ON SILENCE de l’artiste Kader Attia

ET la plateforme ressource de documentaires et films peu mainstream: Tënk

ET Comme nous existons de Kaoutar Harchi, autrice et sociologue, qui y dresse une cartographie intime d’enfant de l’immigration, avec ses îlots enchantés et ses exils douloureux.

ET Sensible de Nedjma Kacimi, à la croisée de l’intime et du politique, l’autrice dissèque les contradictions d’une France toujours malade de son histoire algérienne.

Gaëlle: déni institutionnel des structurations toxiques, y compris dans des organisations de services publics + statut « d’invalide » comme non réponse aux violences de ces organisations qui produisent des burn-outs à la pelle.
Cf. Te plains pas, c’est pas l’usine. L’exploitation en milieu associatif, Lily Zalzett et Stella Fihn, Niet ! Éditions, Le Mas-d’Azil, 2020, 112 pages, 7 euros.

Cécile: violences institutionnelles y compris dans les organisations dites féministes. Questionnement et moment charnière. Gouvernances et gestionS des corps individués et collectifs.
« Quand on n’a pas réussi, c’est que tout n’a pas été fait » …

Milady: qqs ouvrages en cours et en liens à la quête de sens en temps de…
FeminiSpunk de Christine Aventin (essai lu en entier lors de la prochaine session de lecture en direct de l’émission de LaPageTourneuse le 12-13 février)

Bikini Kill, groupe phare du mouvement punk et féministe Riot grrrl

ET Où j’apprends à ma mère à donner naissance de Warsan Shire dont le poème HOME a bcp circulé
ET N’essuie jamais de larmes sans gants, le roman de Jonas Gardell sur les années Sida en Suède, pays surévalué comme progressiste, aussi mise en perspective actuelle de la possibilité (tardive et pas encore assez évidente) de parler du début des « années Sida » (40 ans au moins). Mais encore peu de littérature et de films et de documentaires, et encore moins de campagnes de sensibilisation, de mobilisation par la santé publique, sans compter les déséquilibres immondes des modalités d’accès aux traitements entre le Nord et le Sud.
ET exposition photo Masculinities, liberation through photography », visitée le matin même au FoMu d’Anvers, avec un homme qui questionne des endroits de masculinité depuis peu de temps.

La 73ème n’aura FINALEMENT PAS lieu le dimanche 13 mars en mode brunch de 11h à 16h chez Maco, à La Louvière (pour cette fois uniquement, c’est Maco qui gère la jauge avec inscriptions via son profil Facebook).
et donc
La 73ème aura lieu le vendredi 15 avril de 19H à (…) chez Linda, à Houdeng.

M’envoyer un mail via le lien de contact de ce site.

SOIRÉE FILLES AVEC UN CERVEAU (CHACUNE)? 
le « Concept » universel (né en 2005 à Bruxelles) s’adresse aux filles, femmes, meilleures que, avec ou sans vulve, autres que, pareilles à, amères, licornes, lycaonnes, jeunes divorcées, féministiques, moribondes, vagabondées, post-soumises, néo-prostiputes, sœurs chamelles, copaines, potines, gentilles, coquines, brasseuses de bières ou de vents, fémorales, novices, encore-soumises, nyctalopes, interlopes, surchargées mentales, métallos, ferrugineuses, sans papiers, administrophobes, préceptrices, enragées, orageuses, tempérées, ménoposeuses, agricultisserandes, stars du phonographe, panégyries littéraires, esthétichiennes, conscienchieuses, nageuses synchronisées, pataugeoires, femX, butches, gourgandines, pro- ou anti- masculin, similiqueer, jeunes, cacochymes, célibataires durcies, heureuses sous des jardins suspendus d’amour éternel, enceintes jusqu’aux yeux, pressées jusqu’au noyau, parturientes, nullipares, nullepartistes, zapatistes, judicieuses, débordead jusqu’au nœud, procrastinées jusqu’à demain, bioniques en votre genre, femmes puissantes, meuffes du coin, 

et propose de partager des trucs

DONC

Chacune apporte (dans un désordre affectif aléatoire) :- une boisson alcoolisée ou douce, un liquide mielleux, un racleur de giron…
ET/OU- un mets délicat (ex. : une cuve de tartiflette (bonne blague), une barrique de choucroute d’Obernai, une salade verte-rouge-jaune, un radis noir, un truc qui ne fait pas grossir, une recette de grand-mère, un truc supercalifragilisticexpialidocious, une pitance de l’épicerie de nuit…),
ET- UN TRUC comme par exemple: un morceau joué par une fanfare de Lesbos, une DJette, un instrument de musique (le piano à queue serait un peu prétentieux et hautement séditieux (pour la queue), un objet fétiche, un souvenir fabuleux, un coin de bottin-potin, un tarot, une idée de débat, une idée d’ébats, un OBJET d’enfance, d’adolescence, une bonne blague, une ironie, une poésie, une nostalgie, un concept, un extrait de LIVRE écrit par quelqu’un.e, un TEXTE de soi, un recueil de poème du 12ème siècle, un extrait de film, un carrousel de diapos (bon, pas trop), une nouveauté dont vous seriez la (ligne) médiatrice, autour de laquelle vous apporteriez tenants et aboutissements, une EXPERIENCE, un souvenir câlin ou une claque déclic, un truc à nous raconter, une anecdote du matin, un paradoxe du soir, une chose à partager pour faire jurisprudence ou table rase…
un truc quoi!

Pas de Dress Code à la porte sinon un possible slogan à brandir sur ses lèvres (rouges ou gercées)
ou un T-shirt déchiré à l’entrée:
(tout-petits) Enfants admis,
Adolescents haïs,
Hommes bannis !

PS I très didactique:

– pas de limite dans l’apport des objets mais dans le temps de partage selon le nombre de meuffes en présence
– pas de limite dans l’apport de calories (on aura le temps de s’en préoccuper quand on s’ra mangées par les vers!)
– pas de limite dans l’apport de corps: le vôtre plus celui d’une autre fille, d’une alter femme, d’une partenaire particulière, d’une voisine, …
– Mais une limite de retard, si vous arrivez plus/trop tard, tampix! On aura quand même débuté à déguster…
oui, encore cette tenace loi naturelle des premières lionnes au point d’eau!

PS II: 
– On ne confirme ou n’infirme pas sa venue, on vient ou pas, c’est bien ou pas (vous êtes plus de 200 destinataires, je ne gère pas les réponses) sauf pour le besoin de babysitting à arranger =>Cagnotte d’entraide possible, dites-le si besoin.

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