avec l'(ex)alliance amoureuse d’être avec un homme qui photographiait, j’ai aimé pendant des années arpenter les cités, leurs coulisses et les corps étrangers à mes reconnaissances. Aussi, de par ce temps à 4 yeux, j’étais aussi beaucoup photographiée, flattée par les images miroir et les effets caressant.
J’ai entretenu pendant 10 ans un blog privé (nommé Erostrain), en tout cas, presque anonyme, où je me mettais en scène dans des allures et postures qui reliaient mes désirs à mes réalités. J’aimais aussi, comme dans l’écriture longue, aménager le vrai dans le faux-semblant et provoquer des effets incitatifs sans pour autant être réelle.
Un autre blog, au service de l’archivage des photos et de mise en œuvre des images produites, me servait aussi de support d’écriture, de relativité du quotidien moins artistique que ce que j’ai souvent souhaité. Ce blog a disparu suite à la faillite de la plateforme qui l’hébergeait. Avec lui, une discipline de publications et aussi une habitude de photographier, le blog ayant été un appel d’air pour nourrir l’espace de mes représentations.
Des expositions m’ont permis de spécifier ce que je voulais imprimer, ce avec quoi je voulais impressionner les rétines. Le manque plus ou moins volontaire de technicité, tant dans la manipulation de l’appareil photo que dans le traitement de l’image, s’intégrait à l’immédiateté du clic: faire une photo était forcément dans l’instant de la faire, puisqu’ensuite, aucune possibilité de retouche n’existait.
En cherchant autre chose, je retombe sur qqs séries photos dont je place ici quelques insularités, du coup, un autre chemin parmi elles se trace.
Vraiment, organiser des collusions photographiques me manque.



















