avant hier, devant la tombe de Mano Solo, je me suis souvenue de l’hôtel rue des deux gares. il avait les cheveux orange, le corps tatoué simili maori, des sapes de jeunes, le regard dégagé. j’avais couché avec lui sans savoir ce qu’il voulait avec ses promesses de nuit. je savais qu’il me tuerait. au Monster, il m’a présenté ses créatures nyctalopes, des femmes ouvertes, des visages clos dans l’extase, des hommes hybrides. en sortant du lieu, Mano Solo l’a pris dans ses bras, m’a dit c’est un homme bien, tu as de la chance. quinze ans après, je me souviens de cette piqûre comme de celle qui t’envoie aux oubliettes grises.
j’aime chevaucher. être sur la vie. l’idée d’un amas peu docile mais compréhensif, virevoltant aux secousses de l’élan, voilà quelque chose qui convient aux plus précises de mes envies. même secondaires.
il y a toujours ce recoin, ce petit carré coincé dans la tête ou dans le derrière. on pourrait croire que le creux poplité, l’aisselle ou la cheville sont des ports de plaisance, des criques bleues où le corps se repose. en vrai, aucun morceau n’est calme, pas même ce petit recoin qui donne le ton au chaos.
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« l’idée d’un amas peu docile mais compréhensif, virevoltant aux secousses de l’élan, voilà quelque chose qui convient aux plus précises de mes envies. même secondaires. »
C’est très beau cela.
Je souhaite vous être cela.
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