Deux ateliers d’été – Deux semaines d’écriture

Le 14 juillet 2003, j’animais mon premier atelier d’écriture.
J’habitais une rue dans Matongé, en co-loc avec Marine.
Pour me lancer au dessus de mon sentiment d’illégitimité (je n’étais pas publiée, je n’écrivais pas depuis très longtemps, donc, j’avais l’idée que j’animais en étant nulle en écriture), j’avais invité des ami.e.s (Laurence,Claudette, Olivier, …) et préparé bien trop pour quelques heures d’été.

J’avais suivi une formation auprès de Réjane, des ateliers auprès de Marie-Andrée, Fred, Claudine, Vincent, HUBERT HADDAD ECRIVAIN, et j’avais quelque expérience en modération de site d’écriture (Littéméraire, Parano et…).
D’outils, je n’usais que de consignes pré-mâchées (OuLiPo, François Bon, Elisabeth Bing) que j’agrémentais de micro-techniques inspirées de lectures vagabondes et intimes.

Entre temps, j’ai animé des ateliers auprès de personnes très très multiples, de personnes dites handicapées avec plus d’imagination et de liberté de la laisser fondre sur l’écriture que beaucoup d’expert.e.s en cette matière, auprès d’enfants à qui la norme et le « bon » orthographe sont inculqués plus que le désir de folie et la joie du faux-semblant, auprès de personnes en lien avec leur intime catastrophé, en rupture avec leurs rituels, en fabrication de récits, de chantiers, auprès de personnes captives dans des trajectoires sociales, politiques, économiques brutalisées et/ou rattrapées.

J’ai animé des ateliers dans des lieux incroyables, de la bibliothèque précieuse de la Maison d’Erasme à la cave de dégustation de bières du Moeder Lambic de St Gilles, du Cinéma Actors’ Studio en salle obscure avec lampe frontale à l’hôtel de passe Studio 2000, au Café le Greenwich avant rénovation dans la salle à la verrière à pigeons morts au jardin de la Mosane, du café des Grands Lunaires de Lambermont à l’observatoire des Ardennes, d’un squat féministe avant expulsion à une friche à défendre, à une école à discrimination dite positive à un centre pour jeunes filles placées par le juge, …

A chaque atelier, je flippe, je cherche, je dépose, je n’ose pas ou j’ose tant, j’écris ou je relis, j’écoute ou je file comme une flèche. Les ateliers sont des égrégores, des constellations et des marécages, des lieux de croissance, même quand ça ne « marche pas », même quand ça n’est pas comme j’aurais préféré.

Après chaque atelier, c’est comme après chaque tatouage, je pense au prochain, à ce qui est en bonus, à ce qui serait génial si, à ce qui serait même mieux quand, …

Cet été, j’anime deux ateliers.

Un basé sur mes lectures et écritures pro-féministes. Il partira de personnages, de personnalités, d’archétypes, de stéréotypes dits féminins pour faire sortir des textes sur base de consignes joyeuses, de propositions et de contraintes des plus techniques au plus légères. Il se déroule chez moi, dans mon jardin, entre bibliothèque et thés glacés:
https://miladyrenoir.org/2018/06/12/12144/

Et puis, un atelier d’écriture et mouvements à la Royale Académie Internationale d’Été de Wallonie ‘Corps Sensibles », pas très loin de l’atelier animé par Elise Patte.
Un atelier d’écritures tous azimuts, partant de pratiques corporelles douces et des possibles reliefs émergeant de lectures diverses et des expériences des autres participant.e.s
http://www.akdt.be/…/fr-fr/stages/arts-du-spectacle/559-2018

Il reste des places pour chaque atelier.
Merci pour tout relais.

🙂
Heureux anniversaire aux ateliers pré-textes & sous-titres.

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